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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 09:24

un petit poème pour vous

 

 

L'Été de paris ( Theodore de Banville)

 

 

 

  Nous dont il a pris les âmes,
 Adorons encor, l'été,
 Paris plein d'ombre et de flammes,
 Jouvence et charmant Léthé!
 
 Ah! dans cette heureuse ville,
 Quand les gêneurs sont partis
 Formant une longue file,
 On trouve de bons partis.
 
 Alors, dans les parcs superbes,
 Un tas de fleurs ardemment
 Jaillissent parmi les herbes,
 Comme un éblouissement.
 
 C'est comme une immense orgie
 Où brillent sous le ciel pur
 La pourpre de feu rougie,
 L'or, l'écarlate et l'azur;
 
 Et notre Éden est moins triste
 Que la grève d'Étretat,
 Car Paris est le fleuriste
 Qui sait le mieux notre état.
 
 Avec ses beaux équipages
 Et ses reines, dont les cieux
 Admirent les fiers tapages,
 Le Bois est délicieux.
 
 Zéphyr! c'est là que tu bouges,
 Et qu'en tes abris nouveaux
 On voit des rosettes rouges
 Aux oreilles des chevaux.
 
 Et le soir, quand se déploie
 Le peuple doux et bavard
 Sous le gaz fou, quelle joie
 D'être sur le boulevard!
 
 Tandis que, sous des rubriques,
 Les absents mangent, par ton,
 Des tourne-dos chimériques
 Et des truites de carton;
 
 Tandis qu'en la chaude steppe
 Ils s'égarent, sans appui,
 Dans quelque vulgaire Dieppe
 Ou quelque sinistre Puy;
 
 Sans que jamais on nous triche,
 Avec un bon compagnon
 Nous dînons au café Riche,
 Ou bien à l'air, chez Bignon;
 
 Puis, tandis que dans les gares
 Ils suivent un flot confus,
 Nous fumons de bons cigares
 Sous les grands arbres touffus.
 
 Tous ces gens qui sur l'asphalte
 Passent, et dont l'oeil sourit,
 Ont le bonheur qui s'exalte
 Sous le souffle de l'esprit.
 
 Pratiques, exempts de poses,
 Ayant maint tour dans leur sac,
 Ils savent le prix des choses
 Et la langue de Balzac.
 
 Sur ce bitume où vous n'êtes
 Plus, ô voyageurs marris,
 De belles dames honnêtes
 Passent avec leurs maris;
 
 Et sous nos yeux bénévoles,
 Qui les suivent à loisir,
 D'autres aussi, plus frivoles,
 Que l'on voit avec plaisir.
 
 Emma, dont la voix est douce
 Comme un soupir de hautbois,
 Avec sa cousine rousse
 Marche, un éventail aux doigts.
 
 Claire, que la haute gomme
 Chante, suit son hospodar,
 En robe écarlate comme
 La vareuse de Nadar.
 
 Rosette, qui n'est pas sage,
 (On l'a célé vainement,)
 Erre devant le passage
 Où loge L'Événement.
 
 Lucile, que chacun aime,
 Et qui boude à tort Tony,
 Prend avec lui tout de même
 Des glaces chez Tortoni.
 
 Et Jeanne, qui hait la prose,
 Met, -- effet qui nous est cher! --
 Sur sa chair couleur de rose
 Des roses couleur de chair.
 
 Cependant, sur les falaises,
 Nos fuyards murmurent: Miss!
 A l'oreille des Anglaises
 Bien plus sveltes qu'Artémis,
 
 Et souffletés par les vagues,
 Ils promènent leurs vestons
 Sur des Himalayas vagues.
 Ne les suivons pas. Restons!
 
 Car, amis, sur leurs grimaces
 Pour que vous vous réglassiez,
 Il vous faudrait voir des masses
 De torrents et de glaciers,
 
 Et, moins gais que Cléopâtre
 Se livrant à ses aspics,
 Sous la conduite d'un pâtre
 Escalader d'affreux pics!
 
 Ah! parmi les machinistes
 De l'avalanche et du vent,
 Que les excursionnistes
 Aillent toujours en avant!
 
 Que l'oracle d'Épidaure,
 Transis, mouillés jusqu'aux os,
 Les mène au chaste Mont-Dore
 Boire de cruelles eaux!
 
 Qu'ils aillent aux bords farouches
 Que mord l'Océan amer,
 Pour ressembler à des mouches
 Au bord de la vaste mer!
 
 Qu'ils s'égarent sous les brumes
 Et dans les sombres halliers,
 En laissant toutes leurs plumes
 Aux griffes des hôteliers!
 
 Mais nous, âmes casanières,
 Restons, gagnons nos paris,
 Puisque nous trouvons Asnières
 Encore trop loin de Paris! 
 
 
 et un autre petit clin d'oeil a une copine
 
 
 
 
 bisous
 

 

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commentaires

N
merci....pour les tngues je crois que je ne vais aps en porter aujourd'hui vue le temps ici il faut plutot des bottes en plastique!!
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C
Quel régal de lire ce poème venant des Emirats ! Merci !Bises
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M
très joli poème et magnifique collection de tongs qui feraient le bonheur de...bises de Malélé
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H
<br /> houla non c'est pas ma collection hihih mais dans un magazin ou en les voyants je me suis dites qu'une copines vas aime d'eter labas:)<br /> <br /> <br />
M
Joli poème ,si tu as trop de tongs penses à moi bisousMarie-christine
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N
jolie collection de tongs... mais tu  n'as plus de place !!!Paris oui mais sans personne... impossiblegros bisous ; j'ai fait un gros effort j'ai commencé à programmer des articles !
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